Antoine Jégou, lauréat du prix Impulscience 2022 de la Fondation Bettencourt Schueller

Antoine Jégou, lauréat du prix Impulscience 2022  de la Fondation Bettencourt Schueller

Co-responsable de l’équipe « Régulation de la dynamique d’assemblage de l’actine », Antoine JEGOU, Directeur de recherche CNRS à l’Institut Jacques Monod, vient de recevoir le prix Impulscience 2022 décerné par la Fondation Bettencourt Schueller.

 

Le prix Impulscience

La Fondation Bettencourt Schueller propose depuis cette année un nouveau programme de soutien des grands talents français de la recherche en sciences de la vie : Impulscience.

Destiné aux chercheurs en milieu de carrière, ce programme répond à deux impératifs : préserver la liberté d’innovation des chercheurs français et les soutenir dans la durée.

Impulscience attribue chaque année 7 nouveaux soutiens à des chercheuses et chercheurs en sciences de la vie. Concentré sur le milieu de carrière, ce programme a pour objectif de soutenir cette étape cruciale pour le développement des projets de recherche.

La Fondation accompagne financièrement chaque projet sur une durée de 5 ans à hauteur de 2,3 millions d’euros, comprenant la prise en charge des frais de gestion et une prime personnelle du chercheur.

 

En savoir plus sur Antoine JEGOU :

Après avoir travaillé pendant quelques années en Europe et en Asie en tant qu’ingénieur dans les réseaux de télécommunications mobiles, Antoine Jégou réoriente son intérêt vers la recherche fondamentale en biophysique. Il obtient un doctorat en biophysique en 2008, portant sur la caractérisation des propriétés d’adhésion entre gamètes lors de la fécondation chez les mammifères. Il étudie ensuite la biochimie de l’actine lors de son séjour post-doctoral au Laboratoire d’enzymologie et biochimie structurales sur le campus CNRS de Gif-sur-Yvette, où il développe de nouveaux outils pour l’étude de la dynamique de l’actine au niveau du filament unique.

En octobre 2014 il co-fonde avec Guillaume Romet-Lemonne un groupe de recherche à l’Institut Jacques Monod, à Paris. Depuis, ils abordent des questions fondamentales concernant les facteurs biochimiques et mécaniques qui modulent l’activité des protéines responsables de l’assemblage de l’actine en filaments, ainsi que la formation de réseaux de filaments.

 

Le projet ActinID

L’émergence de la latéralité chez les mammifères apparaît très tôt au cours du développement de l’embryon, par le positionnement spécifiques des cellules les unes par rapport aux autres selon un axe gauche/droite. Cette latéralité est le fruit de processus complexes au sein de chacune de ces cellules impliquant le cytosquelette d’actine, mais dont on ne comprend pas les mécanismes moléculaires. L’actine s’assemble pour former des filaments, qui interconnectés forment des réseaux de filaments. Le cytosquelette d’actine est un constituant clé des cellules, impliqués dans de nombreux processus, par exemple pour maintenir la forme des cellules.

Le projet Impulscience ‘ActinID’ va permettre d’étudier, à l’échelle moléculaire, la formation et l’interconnexion de réseaux d’actine modèles afin de mieux comprendre les conditions nécessaires pour l’apparition d’une asymétrie du cytosquelette d’actine. En étudiant ces facteurs d’asymétrie grâce à des méthodes d’analyse automatisée, l’équipe sera en mesure d’apporter une nouvelle compréhension des processus qui régissent la formation et le maintien de réseaux d’actine spécifiques à l’échelle celullaire, un pré-requis pour faire émerger la latéralité gauche/droite chez les mammifères.

 

Plus d’informations : https://www.fondationbs.org/fr/sciences-de-la-vie/soutien-aux-chercheurs/impulscience/laureats